À PROPOS

Philippe Caubère dans Ariane ou l'âge d'or

Je suis aussi un spectateur .

« …les spectacles qui m’ont le plus marqués en tant que spectateur sont ceux qui proposent un univers dans lequel je prends plaisir à évoluer, où je me laisse emmener par l’artiste, qu’il soit comédien, musicien, ou cinéaste… c’est ce que j’ai voulu faire, avec mon propre univers. »

« Pendant les représentations, il arrive que les enfants tournent la tête pour regarder les choses que je raconte… et qui ne sont pas là en réalité ! Là, je me dis que ça marche, ils sont dedans. Les adultes, eux, ne tournent pas la tête. Mais à la sortie, quand certains m’en parlent, ou qu’ils en parlent avec d’autres personnes, il y a une phrase qui revient : la montagne de cadeaux, je l’ai vue ! »

« Si les spectateurs ressortent avec en eux, une part de vécu supplémentaire, un vécu qui s’étale sur plusieurs années à l’origine, sans pour autant vieillir de ce temps passé, ils auront donc rajeuni. C’est exactement ce que je demande à un spectacle : me faire avancer et en même temps me rajeunir. »

Petit extrait d’une histoire vraie… un déclic… le premier déclic.

Voyage en Amérique centrale en 1981

« … je l’avais déjà entendu raconter cette histoire, mais un petit quelque chose changeait… la fin, les personnages, le pays. Je ne savais plus que penser. Ma mémoire défaillante ? Ses souvenirs perdus ? Un soir je lui demande :

« Mais, la dernière fois que tu l’as raconté, ce voyage, ça ne c’était pas passé comme ça ! » Elle me répond, les yeux pleins de sourires : « Non, mais ça aurait pu se passer comme ça …»

« Voilà comment, il y a bientôt 30 ans, en voyageant, j’ai appris la différence entre une histoire vraie et une vraie histoire. »

Fabrice Esculier, Raconteur